Le sort d’Annika Schleu et de son Cheval

Photo: Le Parisien

Cette image fait le buzz dans toutes les sphères médiatiques. Les Médias, en général, ne retiennent que le point de vue de la cavalière, s’apitoyant sur son sort et en rejetant la faute de ce qui qu’ils nomment « La Bourrique ».Parallèlement, les commentaires qui alimentent ces publications médiatiques, tentent de manière toute aussi tranchée, de rééquilibrer la balance, à travers des torrents de commentaires de haine et de jugement.

Qui peut, de chaque point de vue rester insensible tant à la souffrance manifeste du cheval, qu’à la détresse émotionnelle de la cavalière ?Je pense que cette photo est emblématique d’un point de rupture entre deux Êtres Vivants, pris dans les carcans d’un système qui se doit de nos jours être révolu. Tous deux affichent les pires émotions de frayeurs et de frustration.Alors je m’interroge sur ces deux Êtres, moi qui suis avant tout du côté du cheval quoi qu’il arrive.Tout d’abord, le Cheval. Ce cheval est victime d’une volonté prédatrice de l’utiliser pour la valorisation d’un égo sous la pression du gain et du résultat. Il devient un esclave et non un partenaire. Comment le pourrait-il?

Son nom a été tiré au sort comme une machine. Obstacle après obstacle, il se refuse, ne pli pas, ne cède pas. Il résiste, malgré la pression de la douleur dans la bouche et sur les flancs, malgré les coups et certainement la perception des flots malveillants des émotions transmises par l’Être Humain sur son dos. Les yeux exorbités, les lèvres retroussées, l’encolure contractée et renversée, les veines saillantes émaciant un visage ou s’inscrivent les contours de la frayeur et de la douleur. Malgré tout, au détriment de ce qui pourrait mettre en péril son existence et sa dignité, il ne saute pas. Il refuse de se soumettre. Il montre devant les caméras du monde entier, qu’il est vivant, existant et animé d’une volonté propre, d’une sensibilité. Il refuse tout consentement à participer au désir personnel d’un autre individu, qu’il ne connait même pas. Il dit NON. Mais on tente de le forcer, de le contraindre. Face à l oppression, il résiste. Il dit NON.

La Femme, elle, déverse des flots de larmes coulant sur ses joues rougies par la colère et l’impuissance. Elle frappe et violente, un Être qu’elle monte et dont elle utilise le corps pour atteindre un objectif sportif. Elle se désincarne, et perd le sens de la réalité et du contrôle d’elle-même. Qu’est ce qui pousse ainsi cette femme à s’éloigner de sa Nature Profonde et à manquer à ce point de compassion pour l’autre dont elle veut disposer et forcer le corps ? A ce moment, comment ne parvient elle pas à se souvenir des violences prédatrices vécues par ses lignées féminines ? Elle sent qu’elle n’a aucun contrôle sur le merveilleux avenir qui devait être le sien. Elle sent que sa volonté, son travail et son entrainement, ne suffisent pas et que le compteur tourne, son du s’échappe. Alors elle puise en elle les ressources sombres du désarroi, de la colère et de la frustration, cumulant les contres aides, pleurant, paniquant. Son destin lui échappe, elle n’a aucun contrôle. Tout est fini, elle sait que sans le consentement de l’Être qu’elle monte, elle est impuissante. Autour d’elle, la pression prédatrice d’un système de compétition n’affichant qu’égard que pour les gagnants, les vainqueurs obéissants, les plus forts. Autour d’elle, rien ne l’incite à incarner son corps d’une conscience élevée, de développer la compassion et le lâcher prise. Que pouvait elle gagner de plus beau que de moment ou elle aurait pu montrer la même détermination que le Cheval à dire NON. A dire je refuse de contraindre un individu, à le violenter ni ne le soumettre, à descendre et finir à pied près de chaque obstacle et partir dignement…

Je ne veux pas partager les mots de haine et de jugement car je ne vaudrais alors guère mieux que cette femme. Je suis convaincue que les 2 Êtres vivants sur cette photo sont tous les deux victimes du dogme égotique et patriarcal du sport équestre. Obligation de résultats, compétition, gagnant perdant, dominant, dominé… La Rupture est sans équivoque. Que nous serve de leçons ce que nous enseignent ces 2 Êtres Vivants.

Réflexions: Rebecca Jeanson Rebek Ah

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Publié par lasagesseequine

Enseignements et partages des transmissions du Peuple des Chevaux pour évoluer en conscience vers son humainité

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